Communiqué de presse

Droits des enfants : la Belgique cède devant le diktat d’Israël

La Belgique a décidé d’annuler l’invitation à une ONG palestinienne de défense des droits des enfants à s’exprimer devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Ce choix indigne l’Association belgo-palestinienne, qui appelle le gouvernement belge à rester cohérent avec ses engagements.

Élue au Conseil de sécurité pour la période 2019-2020, la Belgique a placé la protection des enfants dans les conflits armés au cœur de son mandat. Dans le cadre de sa présidence tournante de l’organe onusien démarrée en février 2020, elle a choisi de mettre en exergue les violations des droits des enfants sous l’occupation israélienne en invitant un membre de l’ONG Defence for Children International-Palestine (DCI-P) à venir s’y exprimer. Cette initiative salutaire et légitime n’aura malheureusement pas résisté aux cris d’orfraie poussés par le gouvernement israélien, lequel a convoqué par deux fois le vice-ambassadeur belge et a accusé la Belgique de vouloir diaboliser Israël en invitant une organisation terroriste et partiale. Après avoir d’abord résisté aux pressions, la diplomatie belge annula finalement l’intervention publique de DCIP en la transformant en réunion à huis clos.

Malgré le lourd passif d’Israël en la matière, force est de constater que sa stratégie de désinformation reste payante. L’accusation non étayée de terrorisme continue à faire office de rayon paralysant contre la société civile palestinienne et ce, en dépit des démentis formels apportés par DCI-P, qui siège par ailleurs dans plusieurs organes consultatifs de l’ONU.

L’accusation de partialité est tout aussi fallacieuse. Les critiques formulées par l’ONG sont corroborées par de nombreux rapports, dont notamment ceux produits par l’UNICEF et les services consulaires et diplomatiques européens quant au traitement des mineurs par Israël : assassinats lors de manifestations, arrestations, irrespect de leurs droits fondamentaux dans le cadre de détentions, interrogatoires et poursuites judiciaires, traumatismes de guerre à la suite de bombardements à répétition de Gaza… Rappelons que la protection des populations incombe en droit international à la puissance occupante. On ne saurait dès lors renvoyer dos à dos les manquements en la matière des autorités autonomes (en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza) et les violations chroniques des droits intrinsèques au système d’oppression et de domination imposé par Israël aux Palestiniens.

« En cédant aux pressions d’Israël, le gouvernement belge a manqué l’occasion de démontrer la sincérité de son engagement pour la promotion des droits des enfants dans les conflits armés, qui semble s’arrêter là ou commencent les considérations diplomatiques », estime Pierre Galand, le président de l’Association belgo-palestinienne (ABP). « La stature et la crédibilité de la Belgique comme défenseur des premières victimes de la guerre n’en sortent pas grandies. »

L’objectif que s’est fixé la Belgique dans le cadre de la position clé que représente un mandat au Conseil de sécurité commande le respect. L’ABP appelle le gouvernement à le poursuivre en se fondant sur la prise en compte de la réalité du sort des victimes plutôt que sur les mensonges de leurs bourreaux, et à donner à DCI-P l’espace d’expression qu’il mérite.

CONTACT PRESSE : GREGORY MAUZE +32479232922

ASSOCIATION BELGO-PALESTINIENNE – WALLONIE/BRUXELLES ASBL
RUE DES PALAIS 154 – 1030 BRUXELLES
TEL : +32 (0)2 223 07 56
MAIL : INFO@ABP-WB.BE
WWW.ASSOCIATION-BELGO-PALESTINIENNE.BE

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