Chaque année, le 20 juin, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) appelle à commémorer "la force, le courage et la résilience de millions de réfugiés".

Aujourd’hui dans le monde, nous connaissons un record historiquement élevé de déplacements. 79,5 millions de personnes dans le monde ont été forcées de fuir leur foyer. On compte parmi elles presque 26 millions de réfugiés dont plus de la moitié a moins de 18 ans - UNHCR- . Près de 1 personne est déracinée toutes les 2 secondes à cause des conflits et des persécutions. 73 % des réfugiés dans le monde vivent dans des pays voisins de leur lieu d’origine. 68,7 % des réfugiés sont originaires de Syrie, Venezuela, d’Afghanistan et du Soudan du Sud.

Fin 2019, on dénombrait 2 millions de personnes dans le monde ayant déposé une demandé l’asile, espérant pouvoir se reconstruire ailleurs, voir s’ouvrir une vie et un avenir meilleur pour soi, pour sa famille. Obtenir la protection d’un pays tiers est un parcours difficile et long. En Belgique, selon les chiffres du Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides, en 2020, 16.910 personnes ont introduit une demande de protection internationale auprès de l’Office des étrangers. Accueillies seules ou en famille dans des centres de vie collective, la promiscuité, l’attente et l’incertitude est une épreuve supplémentaire pour toutes ces personnes exilées …
Si malheureusement, leur parcours de vie, si accidenté soit-il, ne correspond pas aux critères permettant d’accéder au statut de réfugié, elles sont déboutées et précipitées dans la clandestinité. On estime qu’environ 150 000 personnes vivent sans papiers en Belgique. Elles y vivent parfois depuis 5, 10 ans voire beaucoup plus. Certaines d’entre elles sont nées ici. Ces personnes sont privées des Droits Humains les plus élémentaires. Elles ne bénéficient pas de protection sociale. Sans existence légale, les sans-papiers se retrouvent à la merci de patrons abuseurs et de marchands de sommeil sans parler du fait que les femmes sont exclues des dispositifs existants pour les protéger des violences liées au genre.

Le Réseau Mouscron Terre d’Accueil, en collaboration avec le centre Fédasil, le Centre Culturel et la Bibliothèque Publique de Mouscron vous présentent l’exposition « Mon exil n’est pas un choix ». Celle-ci a pour objectif de mettre en lumière les différents parcours d’exil par lesquels sont passés les résidents du Refuge. Nous avons voulu marquer le coup en donnant la possibilité aux premiers concernés d’exprimer leur déracinement de manière artistique tout en laissant libre cours à leur imagination et souvenirs.

Vous pourrez découvrir cette exposition au CAM (Centre Administratif de Mouscron) du 21.06.21 au 28.06.21, aux heures d’ouverture du bâtiment (du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00).

Pour exprimer votre soutien aux sans-papiers et démontrer aux responsables politiques qu’à nos yeux, les sans-papiers sont aussi la Belgique, portons avec eux leurs revendications en signant cette pétition : https://www.wearebelgiumtoo.be/ #wearebelgiumtoo

Contact : mouscron.terre.accueil@gmail.com
Pour voir l’affiche, cliquez ici.