Communiqué Vie Féminine

Journée internationale des droits des femmes

Vie Féminine appelle les responsables politiques et institutionnels
à garantir les droits des femmes

Cette année encore, Vie Féminine tient à réaffirmer le caractère politique et encore malheureusement très actuel de la Journée de lutte pour les droits des femmes. Nous appelons les responsables politiques et institutionnels à s’engager pour garantir les droits de toutes les femmes.

Alors même que les droits des femmes et des hommes sont égaux sur papier aujourd’hui en Belgique, leur application effective continue à faire trop souvent défaut pour les femmes, et en particulier pour les femmes des milieux populaires : manque d’informations, prises en charge défectueuses par les institutions compétentes, discriminations, etc. Bien souvent, les femmes ne se sentent pas prises en compte, jugées, culpabilisées quand elles veulent faire appliquer leurs droits et cela dans tous les domaines : violences conjugales, emploi, sexisme, santé, mobilité, séparation et droit familial, etc.

De plus, le contexte actuel d’austérité et les politiques d’économie aggravent de manière scandaleuse la situation des femmes puisque ce sont systématiquement elles qui en sont les premières victimes. Ces derniers mois, Vie Féminine n’a cessé de dénoncer toutes les politiques qui détricotent les droits des femmes. Mais au-delà de cette dénonciation, il nous apparait essentiel en cette Journée internationale des droits des femmes de rappeler quelques principes pour une meilleure prise en compte des droits des femmes.

Avant toute chose, un travail symbolique s’impose sur la légitimité même de la notion de droits des femmes dans l’opinion publique qui ne semble toujours pas acquise aujourd’hui. De plus, les droits des femmes restent bien souvent conditionnés à l’exercice de certains devoirs. Il nous parait plus que jamais essentiel de rappeler que ce qui définit un droit est justement le fait même qu’il s’applique à tous et à toutes, de façon inconditionnelle.

Ensuite, il n’est jamais inutile de rappeler que les droits des femmes concernent toutes les femmes. Ce sont bien les droits de toutes les femmes qui doivent être défendus sur un même pied y compris ceux des femmes racisées, migrantes ou en séjour irrégulier. Par ailleurs, l’actualité récente a mis en avant plusieurs cas où la protection des droits des femmes « d’ici » est invoquée pour stigmatiser ou même exclure des populations dites « étrangères ». Tout en garantissant l’application des droits des femmes, il est essentiel de veiller à leur non-instrumentalisation à d’autres fins, notamment racistes.

Concrètement, nous constatons chaque jour avec les femmes des situations de non-droit ou de non-recours aux droits. Parce que les démarches sont compliquées, mal connues, intrusives, les personnes ne s’en emparent pas ou abandonnent en cours de route. L’application des droits devrait au maximum être automatisée et relever des institutions qui sont là pour les faire respecter et non pas des démarches entreprises individuellement par les personnes qui détiennent suffisamment d’informations et de ressources.

Dans ce contexte où ce travail de renforcement des droits des femmes reste sans cesse à justifier, il parait évident que les femmes se sentent plus à l’aise de s’exprimer et d‘échanger des vécus et stratégies autour des freins qu’elles rencontrent à l’exercice de leurs droits lorsqu’elles sont entre elles. Pour renforcer les femmes sur leurs droits, un moyen incontournable est donc le travail en non-mixité entre femmes. Dans ce cadre, il est essentiel que les organisations de femmes qui font le choix de travailler en non-mixité ne soient pas stigmatisées par les pouvoirs publics.

Le respect de ces quatre principes constitue la base élémentaire d’une politique cohérente et volontaire pour que les droits de toutes les femmes soient garantis et leur accès facilité.

Contact
Ariane ESTENNE, secrétaire générale adjointe
02 227 13 03 – 0496 119 127

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Vie Féminine organise une série d’activités en Wallonie et à Bruxelles : voir le programme sur www.viefeminine.be

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